L’ascenseur émotionnel
Après des années d’attente (c’était franchement méga long), je me réjouissais enfin de pouvoir découvrir le film d’Alexandre Astier sur grand écran. le tournage de Kaamelott : Premier Volet était ENFIN achevé, un miracle! C’était même trop beau pour être vrai. Je n’y croyais tellement plus qu’au fond de moi-même je me disait qu’il allait se passer quelque chose qui m’empêcherait de voir ce chef-d’œuvre. Prémonition? peut-être… quoi qu’il en soit j’avais raison. Après tout ce temps à languir, il n’a fallu d’autres que cette saleté de C***D pour empêcher ma réunion avec mon idole. L’isolation sociale m’a fait changé de continent, mais la douleur a pris le même avion que moi.
Sauf que (Attention rebondissement de l’histoire), le vendredi 27 novembre 2020, Alexandre Astier sort l’édition limitée de son coffret collector de la bande son originale du film. En le découvrant je suis passée par toute sorte d’émotions. Déception, joie, colère, tristesse, impatience, jalousie… Elles étaient toutes là pour moi en ce fameux vendredi soir.
J’ai donc décidé de rédiger une lettre à celui qui, par son génie, a ravivé l’espoir dans le cœur de toute une génération.
Une journée de confinement pas comme les autres…
Cher Alexandre,
Tout a commencé ce fameux vendredi soir. La France écoulait paisiblement les jours de son second confinement et les rues étaient désertées par les citoyens. La C***D oblige, je n’étais pas sortie de chez moi ce jour là. J’avais passé ma journée dans un ennui péremptoire bien qu’atténué par la présence de mon chat Schubert et de ma chienne Laïka.
J’étais, comme beaucoup de personnes, en pleins préparatifs de Noël. Certes je n’étais pas encore sortie du sable, mais j’avais la fierté d’avoir au moins trouvé le cadeau parfait pour mon partenaire de vie. Je parle bien évidemment de ton coffret. Qu’est ce qu’il avait l’air beau ton coffret sur les vitrines des sites internet! Si je dois être honnête avec toi, je m’offrais surtout un cadeau à moi par la même occasion. Parce que tu vois, je suis une fan inconditionnelle de l’univers que tu as créé et auquel j’ai introduit mon conjoint. Et puis pourquoi pas? Ce n’est pas égoïste de vouloir faire d’une pierre deux coups si ?
Sauf que, comme tout compagnon digne de ce nom, il me connaissait bien, trop bien même. Et là résidait la seule faille, à un plan autrement parfait…
Ma déception à la vue du coffret Kaamelott – Premier Volet
Ce vendredi soir donc, la porte s’ouvra, un courant d’air rafraîchit la maison et annonça l’arrivée d’un visiteur très attendu. Comme à mon habitude je fis la course avec les animaux direction la porte d’entrée pour l’accueillir. Mais quelque chose n’allait pas. J’étais loin d’imaginer comment ce moment allait chambouler le reste de ma soirée.
Les mains derrière le dos, il s’avança doucement dans la maison. Un sourire aussi large qu’un océan lui couvrait le visage, et me noyait de suspicions. « Devine ce que je t’ai acheté! » me dit-il. Prise au dépourvu, j’étais incapable de fournir une réponse juste. Pourtant c’était si évident, me diras tu mon cher Alexandre.
A la vue du coffret, mon cœur fit un bon. Ma déception et ma colère laissèrent percevoir mes intentions pour Noël à mon ami. Sur un air de moquerie, il me rappela que jamais il n’aurait laissé passer cette occasion de me faire plaisir. J’étais sidérée par ma naïveté!
Puis, il me conta son périple pour mettre la main sur cette pièce rare victime de son succès en quelques heures seulement. La joie et l’impatience remplacèrent alors ma colère, je le remercia chaleureusement et fila sans attendre ouvrir mon présent.
La découverte du coffret collector Kaamelott – Premier Volet
Qu’il était beau ton coffret Alexandre! Après avoir arraché frénétiquement le plastique qui le couvrait, je découvris avec pure joie les merveilles qui s’y cachaient. Tout d’abord, je fus agréablement surprise par le poids des vinyles, signe de leur grande qualité. J’ai été également impressionnée par l’importance que tu as donné aux détails de chaque pièce de ce chef-d’œuvre. Des images magnifiques, une partition sublimement emballée, et une feutrine avec l’emblème de Kaamelott, n’est ce pas juste le rêve ?
Tout en faisant très attention à ne pas lire les titres, j’ai mis la face A du premier vinyle dans la platine. Puis je me suis laissée porter par tes mesures pour un voyage dans un univers longtemps perdu mais enfin retrouvé. J’ai compris que pour toi la musique c’était le « Mektoub » et qu’elle allait là où les mots et les images n’ont jamais osé s’aventurer. J’ai compris que tes partitions présageaient l’avenir et lisaient dans le futurs des personnages. C’est brillantissime!
Ce que je suis entrain d’essayer de te dire, cher Alexandre, c’est bravo. Bravo parce que pendant ce confinement où certains glandouillent et d’autres font des sites internet, toi tu te permets de nous pondre un truc pareil. C’est à en devenir dingue jaloux de ton génie et de ta capacité à transcender les obstacles. Mais le génie ça s’acquière et ça s’apprend. Et je suis certaine que tu en as passé du temps à t’arracher les poils du cailloux pour en arriver là.
Personnellement, cela me donne un bon coup de pied au derrière. Tu me donnes envie d’apprendre et de découvrir le monde à travers tes œuvres. C’est ton but ultime après tout non? Attiser notre curiosité? Qu’on puisse lever les yeux au ciel et sentir Jupiter, Saturne ou encore M31 nous mépriser du regard?
Le retour à la réalité
Une fois l’excitation passée, et les vinyles écoutés et réécoutés, je reviens peu à peu à la réalité. Tout d’abord, j’apprend que je ne suis pas l’heureuse élue à posséder le coffret ultra collector avec ton poème écrit à la main. Etant à court de mots pour décrire mon sentiment vis-à-vis de cela, je te prie d’excuser ce qui suit : ça me fout grave les boules. Félicitations tout de même au petit veinard!
Ensuite, je me rend compte que ton film ce n’est toujours pas pour tout de suite. Je me suis senti alors insipide (Ouais c’est pas faux!) contrainte à vivre dans une société distanciée, sur le bord de la crise sociale et qui de plus est dépourvue de ton film.
Néanmoins, les jours où mon moral est au plus bas, je sais que tes livres sont là (en bruit de fond parfois mais tout de même là), pour me redonner la pêche. Je sais aussi que ton art des sons et des silences, que tu nous a offert dans Kaamelott – Premier Volet, saura toujours me rappeler que tout est possible.
Pour conclure, j’espère que cette lettre te trouvera, toi et tes proches, en sécurité et en bonne santé. Je te souhaite (un petit peu tôt) de très bonnes fêtes et une merveilleuse année 2021. Qu’elle soit remplie de nouveau projets mais aussi de repos bien mérité.
Ton admiratrice…
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