Beyond The Black : Hørizøns loin de faire l'unanimité

Un album qui fait exception à la règle

Depuis sa création en 2014, Beyond The Black n’a cessé d’affirmer son talent et son potentiel au travers de ses albums. Tout d’abord en 2015, avec « Songs of Love and Death », le groupe nous donne un bel aperçu de son style Metal Symphonique. Puis seulement 1 an après, avec « Lost in Forever », il réussit à apporter une certaine fraîcheur à un genre bien saturé et confirme sa crédibilité dans le milieu.

Malgré le démantèlement surprise du groupe par la chanteuse en 2016, la nouvelle formation revient en force en 2018 avec son 3ème album intitulé « Heart Of The Hurricane ». Ce dernier connaît un succès franc et réussit, à mon avis, à chatouiller les géants indétrônables du style. Dans le respect de la formule Beyond the Black, leur nouvel opus devait élever encore plus leur style et les emmener vers d’autres horizons. Très ironiquement, l’album s’appelle bien « Hørizøns », mais à ma grande déception, ce dernier s’avère être l’exception à la règle.

Crédits photos : Heilemania

Beyond The Black a perdu sa recette

J’ai longtemps apprécié l’art proposé par la formation allemande. Leur formule est extrêmement efficace et pourtant très simple. Une voix féminine catalyseur d’émotions, des paroles poignantes, des chœurs masculins puissants, des mélodies mélancoliques et une batterie déchaînée. On peut facilement retrouver ces éléments dans la chanson « My God is Dead » que je vous laisse découvrir ci-dessous car elle vaut le détour.

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En écoutant ce 4ème album « Hørizøns » , je n’ai pas pu retrouver l’alchimie entre les ingrédients de cette recette gagnante. La voix de la chanteuse, restant tout de même belle, se dirige de plus en plus vers un registre Pop-Rock voir Pop. Les mélodies y sont peut-être aussi pour quelque chose. Elles sont beaucoup moins addictives et très peu mélancoliques. Même sur le morceau « I won’t surrender », qui aurait pu faire la différence grâce au beau jeu de violoncelle de Tina Guo, la voix de la chanteuse nous laisse un peu sur notre faim. Je trouve aussi que la batterie a perdu un peu de son punch et est beaucoup moins entraînante (en d’autres termes, ça ne me fait pas autant pogoter). Petite exception peut-être sur « Golden Pariahs » mais la chanson reste tout de même très Pop voir Electro-Pop. Mais ce qui me chagrine le plus, ce sont les voix masculines des chœurs. Dans le précédent album, elles s’opposaient harmonieusement à la voix douce de la chanteuse, ce qui faisait, à mon avis, une grande partie de la beauté et du génie du quintet. J’ai bien retrouvé des chœurs dans ce 4ème album, sur « Marching on » par exemple, mais pour une raison que je n’arrive pas à déceler, cela n’apporte plus la même valeur ajoutée. Voici ci-dessous la vidéo du titre « Misery », premier single de « Hørizøns », si cela peux illustrer mes propos.

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Un déception inattendue

En toute franchise, je ne m’attendais à être aussi déçue en découvrant cet album. Déjà, quand j’ai écouté les premiers singles, cela ne présageait rien de bon. Puis le fait de l’écouter en entier n’a pas beaucoup arrangé les choses. Tout au long des 13 titres, j’ai vainement cherché à retrouver l’ADN de Beyond The Black que j’appréciais tant. L’album en soit n’est pas un échec loin de là. Mais j’attendais beaucoup mieux de ce groupe qui nous a toujours habitué à livrer le meilleur de lui-même. Est-ce-que cela veut dire que je ne m’intéresserai plus à leur nouveaux projets ? Absolument pas. Car je suis persuadée que ce groupe est capable de revenir encore plus fort pour son prochain album et de créer la surprise. Après tout, la formation est très jeune avec seulement 6 ans de carrières, et déjà 4 albums à son actif. Il est tout de même intéressant de rappeler qu’elle a survécu à un démantèlement en 2016 et au départ de leur claviériste en 2018. J’ai hâte d’effacer cette amertume avec un prochain album qui saura, je l’espère, me rappeler pourquoi je suis fan du groupe.